Communes : Le Portet d’Aspet et Milhas (Haute-Garonne, France)

Carte IGN : TOP 25 1947 OT Aspet - Pic de Mauberme.

Altitudes (à défaut de coordonnées) :

- Entrée : Gouffre de Burtetch 1510 m.

- Sortie 1 : Grotte de Riusec supérieur 1310 m.

- Sortie 2 : Grotte de Riusec inférieur 1295 m.

Développement total supérieur à 3000 m.

Dénivellation totale : 245 m

Nombre d’entrées : 3

Dénivellation de la traversée : 215 m.

Distance à vol d’oiseau entre les 2 orifices : 490 m.

Longueur du trajet : 700 m environ.

Point bas atteint : -230 m.

Marche d’approche : 1 h.

Durée de la traversée : 4 h.

Marche de retour : 30 min.

Corde de rappel de 100 m.

Etat de l’équipement en place : bon.

A priori praticable toute l’année, bien que l’accès puisse être problématique en cas d’enneigement.

Entrée : d’Arbas, prendre la route d’Aspet et, au col de Larrieu (qui sera pris pour l’origine du compteur kilométrique de la voiture), prendre la piste forestière de Paloumère.

Au kilomètre 1,5, laisser à gauche la route forestière de Chein dessus.

Au kilomètre 9, entrer dans la forêt domaniale de Paloumère et laisser à droite la route forestière des Bernèdes.

Au kilomètre 9,1, passer la barrière verte (non cadenassée si possible !).

Au kilomètre 13, laisser une piste montant à gauche et passer une nouvelle barrière qui donne accès à la forêt domaniale de Milhas.

Au kilomètre 15, ne pas prendre à droite la route forestière de Up Con.

Au kilomètre 15,5, on aperçoit un relais hertzien à droite (ouais super !).

Au kilomètre 18, laisser une piste qui descend à droite pour garder la même qui devient mauvaise (comme le temps de la région…).

Au kilomètre 18,5, c’est le terminus, enfin !

Trente mètres avant les voitures, prendre dans le virage le thalweg raide et boisé et monter droit jusqu’à sortir de la forêt.

Continuer alors à monter droit dans les pentes herbeuses et passer deux bouquets d’arbres (vague sentier mal balisé de jaune et de cairns…).

L’entrée du gouffre du Burtetch s’ouvre dans les pelouses, à flanc de colline, 50 mètres au-dessus de la lisière de la forêt et 250 mètres à droite.

Il n’est pas exclu que vous cherchiez un bon moment l’entrée (dans le brouillard de préférence !), car ce n’est pas directement évident…

Sortie : à la sortie de l’une des 2 grottes de Riusec, suivre tout d’abord la même courbe de niveau à droite, à travers la forêt. Il n’y a pas vraiment de chemin, mais petit à petit la forêt s’éclaircie et l’on aperçoit bientôt les voitures en contrebas.

Le beau porche d’entrée (2 x 2 m.) donne accès à une sympathique série de verticales : P 5, P 20, P 6, P6. Un petit bout de méandre précède un très beau puits de 36 mètres, lui-même suivi d’un superbe puits de 90 mètres  (ah, vous voyez que c’est comme une grande !), que l’on prendra bien soin de ne pas descendre jusqu’au fond…

On s’arrête sur un confortable palier à mi-hauteur pour effectuer un pendule (ou une escalade, selon les goûts…) assez délicat mais très gracieux (on est quand même heureux de savoir que l’on n’a pas oublié le nœud en bout de corde !).

On atteint alors un départ de méandre en hauteur, à gauche. Celui-ci recoupe rapidement un actif que l’on suit vers l’aval (trop brièvement malheureusement). Un ressaut de 3 mètres puis un P 37 superbe agrémentent le parcours. En bas de ce dernier puits, on est dans la Salle de la Pluie (devinez pourquoi !).

On peut poursuivre le petit actif jusqu’au siphon, mais la suite n’est pas là. Suspendu au-dessus, c’est un confortable méandre fossile et bien ventilé qui la dévoile.

On débouche tout à coup dans la vaste salle A (8350 m2 !), dont on ne distingue pas les contours. On gagne alors son point haut (vers –150 m), pour mieux perdre son point bas (-210 m), jusqu’à un carrefour.

A gauche, on peut remonter dans la Salle Louis Trombe (le frère de Félix), la plus grande de Haute-Garonne et la troisième de France  (12390 m2, un peu plus du quart de la Verna…) !

A droite, on parcourt la vaste galerie de Riusec supérieur, longue de 100 mètres environ, jusqu’à la sortie.

Vingt mètres avant de renouer avec le soleil (dans le meilleur des cas…), on peut emprunter un boyau sur la gauche qui, après moultes conversions variées et amusantes, mène au pied d’une dernière escalade de 15 mètres et à la grotte de Riusec inférieur.

Il peut y avoir des déviateurs à demeure qui participent grandement au confort d’équipement de la cavité. Ils peuvent cependant représenter un danger si l’on utilise deux cordes raboutées au lieu d’une seule en double. Le dernier coéquipier doit donc veiller à les enlever avant de rappeler la corde, sinon il y a toutes les chances de coincer le rappel dans le déviateur (à cause du nœud !).

Sur le chemin du retour, il ne faut pas trop descendre et jouer les Dahus à jambe droite plus courte que la gauche, sinon on risque de rater le parking ; surtout de nuit, dans le brouillard, bourré et sans lampe…

Le gouffre de Burtetch est exploré jusqu’à –40 m. vers 1934 par Félix et Louis TROMBE, tandis qu’il remontent environ 110 m. dans la grotte de Riusec supérieur.

La jonction entre les deux cavités est réalisée le 24 août 1950 par une équipe militaire dirigée par M. AURIOL qui effectue en même temps la première traversée.

La grotte inférieur de Riusec est explorée en 1934 par Félix et Louis TROMBE. Un plan a été levé.

Une jonction avec la grotte supérieure est réalisée le 21 juillet 1963 par le S.C. Paris qui lève en 1971 la topographie du système. Coupe inédite.

La première traversée en rappel est réalisée par le S.C. Paris et le G.S. Foix le 31 octobre 1971.

En 1977, le G.S. Pyrénées effectuer une nouvelle jonction entre le gouffre de Burtetch et la grotte de Riusec.

Félix TROMBE (1943) – Gouffres et cavernes du Haut-Comminges – Travaux scientifiques du C.A.F. 1943, 2. C.A.F., Paris. (descriptif, topographies, karstologie, hydrologie)

La Dépêche du Midi du 24-26 août 1950 relate la première traversée.

A.A. (1954) – Compte-rendu d’activités in Bulletin du C.N.S., 1954, pages 66-67. C.N.S., Paris. (petite note historique).

A.A. (1964) – Compte-rendu d’activités in Grottes et Gouffres, 1964, n°33, page 23. S.C. Paris, Paris. (petite allusion dans les activités).

Claude CHABERT et Michel BAKALOWICZ (1971) –Compte-rendu d’activités France in Spelunca n°3, 1971, page 60. F.F.S., Paris. (information sur la première traversée en rappel).

Lucien GRATTE (1977) – Nouvelles diverses, Haute-Garonne in Spelunca n° 3, 1977. F.F.S., Paris. (information une nouvelle jonction).

Claude CHABERT (1981) – Les grandes cavités françaises – page 61. F.F.S., Paris. (historique et bibliographie).

Fabien DARNE & Patrice TORDJMAN (1990) – Burtetch-Riusec - A travers le karst, 1991, pages 31 à 35. Auto édition, Lyon. (accès, spéléométrie, descriptif et coupe schématique).